Il faut se lancer un jour [Spencer Filds et les "grands"]

Spencer ne pouvait s’empêcher d'aller et venir entre les rangées de bureau, son premier cour, elle se l'était souvent imaginé mais jamais de cette façon, dans ses rêves elle serrait devant des petits américain, sa salle serait collé à celle d'Alex et il se serait bien vite retrouver à la fin de leur premier cour pour discuter pendant des heures de leur premier ressentit. Oui elle avait imaginé des tas de scénario mais celui là jamais, comment aurait elle pût songer qu'elle allait se retrouver dans un orphelinat français devant une bande d'adolescent. Elle n'avait pas encore prit ses marques, elle était arrivé la veille au soir exténue, elle avait fait le trajet depuis à l'aéroport à pied, il était inimaginable pour elle de monter dans un véhicule qui roulait, déjà pour l'avion elle avait dût s’assommer à coup de médicament antistress.

Un bruit dans le couloir la fit retourner précipitamment vers l'estrade, elle seras les dents, c'est partit songea t'elle, effectivement la porte s'ouvrit à la volé et une flopée d'adolescent s'installa dans un joyeux chahut. Spencer attendit un instant, les bras ballant, un air un peu stupide aux visage ne sachant que faire. Les élèves finirent par se calmer, à présent il la dévisageait d'un air stupéfait, elle jeta un regard sur son reflet dans la vitre espérant que son maquillage ne laissait pas apercevoir un bout des bleus qui mangeaient son visage, ce n'était pas ça.

Ce pouvait il qu'ils ne soient pas au courant ? Peut être ignorait il qu'il elle était, oui c'était très certainement ça. Elle prit une grande inspiration chercha ses mots et dit dans un français plutôt mais qui trahissaient ses origines :
_ « Bonjour, je m'appelle Mademoiselle Filds et je suis votre nouvelle professeur de Mathématiques, j’espère que nous passerons ensemble des cours agréable et instructif pour tous. »
Elle arrêtât sa tirade presque essoufflé, certain mot avait été difficile à prononcer, Mademoiselle Filds notamment, normalement elle aurait dut porter le nom d'Alexeï. Elle se mit à contempler les élèves pour oublier.

Nawel pénétra la première dans la classe, non pas car elle était bonne élève, c'était même le contraire, mais plutôt pour avoir la place du fond à côté de la fenêtre, mais surtout la place à côté du radiateur. Très important le radiateur pour faire la sieste en hiver en se servant de celui-ci pour faire une couette puisque c'est le même principe, ça réchauffe et prenant pour oreiller le bonnet de son ami Alphonse qu'elle lui aura gentiment arraché des mains quelques minutes plus tôt. Si on peut gentiment arracher des mains quiconque objets. Enfin bref, c'était de la prévoyance puisqu'en plein mois de mai, il était éteins. Elle se dirigea donc vers le fond, sans adresser un seul regard ou bonjour à la nouvelle prof de mathématique. Déjà, car elle détestait les mathématiques et qu'elle n'y comprenait absolument rien et aussi car elle et la politesse ou la gentillesse, ça faisait deux. Elle lui en ferait voir de toutes les couleurs, comme à tous les autres professeurs qui avaient le malheur de l'avoir en classe. Ou le malheur de croiser son chemin... Elle laissa tomber sa besace au pied de la table et s'installa sur la place à côté de la vitre pour pouvoir apercevoir les jardins et avoir une bonne excuse pour ne rien écouter au cours. La vie extérieur était bien plus intéressante.

- Bonjour, je m'appelle Mademoiselle Filds et je suis votre nouvelle professeur de Mathématiques, j’espère que nous passerons ensemble des cours agréable et instructif pour tous.

La voix du professeur la vit sortir de ses rêveries et elle reporta son attention à la classe. Alphonse avait décidé de s'installer à côté d'Azalée, ce qui l'énervait au plus haut point. D'habitude, il était à côté d'elle et cette fille assise pile devant le bureau du prof. Elle soupira et regarda Mademoiselle Filds droit dans les yeux avant de répondre sèchement :

- Je ne crois pas qu'un cours de maths peut être agréable. Et si je peux me permettre, pour être instructif, il faudrait déjà arriver à comprendre le charabia que vous allez nous raconter.

Nawel s'enfonça dans sa chaise et croisa les bras. Si elle avait un chewing gum, elle ne se serait pas gêner pour se mettre à le mâcher à la façon d'une vache afin de bien l'embêter, seulement ce n'était pas le cas, donc elle ferait sans.

Spencer attendait nerveusement les réactions des élèves, elle avait raison d'être un peu stressé, une élève assise tout au fond de la classe planta son regard dans le sien d'un air de défit, elle lança un remarque acerbe à la jeune professeur :
- « Je ne crois pas qu'un cours de maths peut être agréable. Et si je peux me permettre, pour être instructif, il faudrait déjà arriver à comprendre le charabia que vous allez nous raconter. »

Voilà pourquoi Spencer appréhendait de se retrouvé confrontez à des adolescent si âgé, elle n'était pas vielle elle non plus et elle se souvenait très bien de l’attitude de ses camarades envers les jeunes titulaires, si seulement Alex était là songea t'elle, elle se reprit immédiatement, si elle avait choisit de tout plaquer pour venir ici c'était essentiellement pour oublier tous ça, Alexeï était mort rien ne pourrait le faire revenir, c'était la vie, les enfants accueillit ici était comme elle, blesser par la vie. Elle pris une grande inspiration et réfléchit aux mots à employer, elle était assez forte à ce petit jeux mais l'obligation pour elle de s'exprimer en français réduisait quelque peu ses possibilités.

Elle regarda un instant la jeune fille qui s'était avachit sur sa chaise, typiquement le genre de fille avec qui ça n'aurait pas collé aux lycée mais elle « tait prof, et encastrer son élèves contre le mur comme elle l'aurait fait à cette époque n'était pas forcément la meilleur des idées. Nan les mots étaient une arme plus usre, à condition de la manier correctement :
- « Et bien Merci d'exprimer votre opinion, au combien instructif mais la prochaine fois j'apprécierais que vous preniez la peine d'attendre que je vous donne la parole, les math vous sont peut être désagréable mais passer un cour agréable passe déjà par un minimum de savoir vivre nous ne sommes pas des bêtes. »

Sur ce elle jeta un regard évocateur sur la position avachit de la jeune fille.
- « Quand à « déchiffrer ce charabia »,continua telle en imitant la voix de la jeune fille , et bien il faut évidement y mettre un peu de bonne volonté, dans la vie rien ne vous tombe tout crut dans la bouche, vous ne l'avez peut être pas encore compris mais il vas falloir. »
Spencer était descendu de l’estrade et avait avancé dans l'allée en direction de la jeune fille, elle n'était pas vraiment satisfaite de sa réponse, elle aurait put faire mieux, beaucoup mieux même mais elle n'avait pas vraiment l'envie de se battre.

Al entra dans la salle de classe peu de temps après Nawel et prit place à côté d'Azalée, juste devant le bureau. Pour une fois qu'il n'était pas forcé par Nawel de s'asseoir au fond avec elle, il fallait en profiter. Le jeune homme posa son sac à dos à ses pieds et en sortit cahier et stylo.

- Bonjour, je m'appelle Mademoiselle Filds et je suis votre nouvelle professeur de mathématiques. J’espère que nous passerons ensemble des cours agréables et instructifs pour tous.

Al leva la tête vers la jeune femme qui se tenait devant lui et qu'il n'avait même pas remarqué. Maintenant qu'elle le disait, c'était vrai qu'elle ne ressemblait pas du tout à Mme Joubert, leur ancienne enseignante, vielle et gâteuse. Avec un peu de chance, elle arriverait à maintenir l'ordre dans cette classe et tenir tête à...

- Je ne crois pas qu'un cours de maths peut être agréable. Et si je peux me permettre, pour être instructif, il faudrait déjà arriver à comprendre le charabia que vous allez nous raconter, lança Nawel depuis le fond de la classe.

Al soupira profondément. Il plaignait vraiment cette nouvelle recrue, Nawel allait s'en donner à cœur joie pour lui en faire voir des vertes et des pas mûres. Or contre toute attente, Mlle Filds ne se laissa pas dépasser par l'insolence de la jeune fille et la remit à sa place en deux temps trois mouvements. Al esquissa un sourire et jeta un œil derrière son épaule, vers Nawel.

- Je crois que tu as trouvé un adversaire à ta mesure, ma vieille, lui lança-t-il avec un clin d’œil.

Nawel observa la nouvelle professeur s'approcher d'elle d'un pas plutôt assurée. Et comme le faisait si bien remarquer son ami Alphonse, ce ne serait pas une part de tarte ou de gâteau ou de pizza ou même de quiche, si vous le souhaitez, de réussir à lui tenir tête ou à la faire céder. Elle allait lui donner du fil à retordre, mais elle aussi. La jeune fille était loin d'avoir dit son dernier mot. Elle se redressa sur sa chaise, foudroyant du regard son ami pour qu'il se la ferme et qu'il s'occupe de ses oignons. Il n'avait cas observer les magnifiques yeux de sa nouvelle chérie et la laisser régler ça.

- Le jour où je mettrais de la bonne volonté lors d'un cours n'est pas prêt d'arriver. D'ailleurs, j'aimerais bien me faire exempter du cours de maths, si vous n'y voyez aucuns inconvénients. C'est peine perdue avec moi. Vous savez, les X² et compagnie, ce n'est pas mon truc.

Elle jeta un regard de défi à mademoiselle Filds. Même si elle ne l’autorisait pas à quitter les cours de maths, elle se débrouillerait pour sécher. Ce ne serait ni la première ni la dernière fois.

- Si vraiment vous ne voulez pas, je ferais la sieste.

Nawel croisa ses bras sur la table et posa sa tête dessus tout en fermant les yeux. Un petit somme d'une heure c'était parfait pour elle et ses nuits très agitées en cauchemars. Elle avait donc une raison valable, au pire des cas.

- Et ne vous inquiétez pas pour moi, faite votre cours normalement, je serais bercée par votre mélodieuse voix, mais si vous pouviez me réveiller à la fin du cours, ce serait sympathique. Dit-elle en lui faisant un clin d’œil.

Spencer se rapprocha un peu plus de la jeune fille, son regard avait rapidement changé, elle n’affichait plus cet air un peu nostalgique presque heureux, il était devenu froid, elle ne comptait pas se laisser faire de la sorte et si adolescente pensait gagner à ce petit jeu et bien elle rêvait. Elle était maintenant collé aux bureaux de la jeune fille et leur regard était rivé l’un sur l’autre. Oh oui Spencer n’était pas d’humeur à se laisser faire. Elle entendit la remarque d’un jeune homme au premier rang, un adversaire à sa taille, oh que oui, et la jeune fille ne savait pas encore à quel point Spence pouvait se montrer mesquine.

La jeune fille sembla agacé par la remarque du jeune homme, elle se redressa légèrement sur sa chaise, ce qui arracha un sourire satisfait à Spencer, elle semblait perdre un peu de sa belle assurance et elle venait, surement sans rendre compte, d’effectuer l’une des volontés de Spencer, se tenir correctement. Elle foudroya le jeune homme du regard fessant naitre sur les lèvres de Spencer un nouveau sourire qu’elle adressa au garçon en question, songeant que lui aussi semblant être à la hauteur de la jeune fille, dieu merci il ne s’était pas retourné contre la prof, la lutte aurait été inégale.

Son regard croisa de nouveau celui de la jeune fille et elle comprit que cette dernière n’en avait pas finit dans ses provocation, Spencer poussa un petit soupir, elle était donc deux dans ce cas, et ça tombait bien car elle était de nouveau pleine d’énergie, à croire que les médicaments qu’elle prenait ne fessait pas que lutter contre la douleur.
- « Vous exempter de cour de Math mais bien sur, pourquoi ne pas demander d’avoir la note maximale à tous vos devoirs tant que vous y êtes ? Quand à m’avouer vaincu face à votre horreur des math, vous apprendrez bien vite que ce n’est pas mon genre au contraire vous n’auriez pas du me l’avouer! »

La jeune professeure de mathématiques reconnu très bien l’éclat qui brillait dans les yeux de la jeune fille, elle devinait sans peine l’intention de séchez ses cours qui l’emplissait. Elle avait été élève aussi et ça ne datait pas de très longtemps, il y a encore quelque mois il lui arrivait de séchez ses cours du matin pour profiter de la compagnie d’Alex plus longtemps, ce petit jeu ne lui était donc pas inconnu. Elle lui adressa un grand sourire :
- « Quand à séchez mes cours n’y songer même pas, je fouillerais toute la ville si il le faut mais je vous trouverais ! »
Traquer la jeune fille dans toute la ville, oh oui Spencer en était capable, elle était capable de beaucoup de chose et elle le prouverait à la jeune fille s’il le fallait

Dans une ultime provocation la jeune fille croisa ses bras sur sa table, y posa sa tête et déclara qu’au pire des cas elle ferait la sieste bercé par sa douce voix. Spencer avait jusque là essayé de se montrer patiente mais elle était à cran et il ne fallait pas trop la chercher. Sans plus attendre elle attrapa le livre de math d’un des élèves et ignorant la douleur qui émergeait de son épaule droite elle le lança aussi fort que possible sur le sol, provoquant un bruit fracassant et extrêmement désagréable.
- « Voilà qui devrait vous aidez à rester éveillé, je recommencerais autant de fois que nécessaire et ça risque de lasser vos camarade plus vite que moi ! »
Sur ce elle ramassa le livre, le rendit à son propriétaire et retourna sur son estrade. Tournant le dos aux élèves elle attrapa le flacon d’antidouleur et en goba un en grimaçant, son épaule ne semblait pas d’accord.

Nawel sursauta et se redressa sur sa chaise lorsqu'elle entendit le livre se fracasser sur le sol. Son cœur s'était accéléré à cause de la surprise et elle avait bien du mal à le calmer. Il faut dire qu'elle s'attendait à tout sauf à ça. La jeune fille la regarda s'éloigner et marmonna dans sa barbe quelques injures. Elle était complétement ravager du cerveau ou quoi ? Un peu plus et elle mourrait d'une crise cardiaque. En tout cas, une chose était maintenant sûre, elle préférait éviter de faire la sieste plutôt que d'entendre une nouvelle fois le bruit d'un manuel de maths s'écraser sur le sol. Elle poussa un long soupir et se remit au fond de sa chaise, mais comme tout bon élève qui se respecte, elle sortit son livre de maths qu'elle jeta sur sa table pour bien faire du bruit et fit de même avec sa pauvre trousse qui n'avait rien demandé. Elle avait peut-être perdue une bataille, mais certainement pas la guerre.

- Alors, on commence le cours ? Non pas que je sois enchantée de devoir vous écoutez pendant une heure, non, non, c'est juste pour voir si vous êtes meilleure que notre ancienne prof. Et sincèrement, j'espère pour vous, parce que si vous êtes aussi nulle, je n'hésiterais pas à sécher. Et vous pouvez toujours venir retourner la ville pour me chercher, mais pendant que vous serez là-bas, qui assurera votre cours ?

La jeune fille lui lança son plus beau des sourires hypocrites. Était-elle vraiment capable de faire rater un cour aux autres élèves juste pour partir à sa recherche et la ramener par la peau des fesses s'il le fallait ? Sûrement pas. Elle ne devait pas être si débile. La jeune fille sortit ensuite son cahier, qui était remplit de dessins et d'aucuns exercices de maths. L'ancienne professeur, Madame Joubert avait laissé tomber devant son insolence et la laisser vaquer à ses occupations pendant qu'elle effectuait son cours dans un parfait silence. Réussir un cours sans les reproches d'une élève était déjà un grand miracle de la nature. Nawel prit donc un crayon de papier et une gomme et se mit à dessiner des poneys Tokidoki.

Spencer se retourna vers la classe, le gout affreux du médicament encore dans la bouche, elle réprima une grimace. Elle observa la jeune fille, elle avait apparemment décidé que le bruit du livre sur le sol était trop désagréable pour ses petites oreilles. Une fois de plus Spencer sourit, et oui ma belle je suis capable d’un tas de chose songea t’elle. L’élève jeta rageusement ses affaires sur sa table et Spencer le va les, yeux au ciel, fait autant de bruit que tu veux petite ça m’est complètement égal.

La jeune fille planta de nouveau son regard dans celui de Pen et lui fit un grand sourire hypocrite. Elle exprima le souhait que les cours soit plus passionnant qu’avec leur ancienne professeur, menaçant de séchez dans le cas contraire. Apparemment elle doutait du fait que Pen soit prête à passer son temps à la chercher.
- « Et bien je pourrait très bien coller à tes camarades une petite interro avec un surveillant. Puis une fois que je t’aurait trouvé on pourras faire un cour tous ensemble, sur vos heures de temps libres par exemple, là aussi je suis sure que tes camarades t’en seront reconnaissant. »

La prof lui fait à son tour un grand sourire, elle doute fort que la jeune fille prenne le risque de retourner tous ses camarades contre elle. Elle jette un rapide coup d’œil sur le trombinoscope abandonné sur son bureau, elle ne savait toujours pas le nom de la jeune fille. Elle reconnut aisément la jeune fille qui tirait la tronche sur la photo, Nawel. Elle retourna vers cette dernière qui griffonnait sur son cahier. Elle jeta un coup d’œil :
- « Et bien Nawel, dit elle d’un ton dédaigneux, je ne doute plus des talents pour ce qui est de dessiner des poneys mais je crains fort que ça ne t’aideras pas à suivre mon cour ! »

Elle retourna de nouveau sur l’estrade attrapa une craie et fit :
- « Pour commencer j’aimerais savoir ce que vous savez déjà, si l’un de vous veut venir me montrer ! »
Elle jeta un regard explicite à Nawel, toi-même pas la peine d’ouvrir la bouche, je ne te laisserait pas écrire sur ce tableau, je te voit déjà faire un poney géant.

Al assista à l'échange entre les deux jeunes femmes d'un air passionné, tout en faisant tournoyé son stylo entre ses doigts. Il était ravie de voir que leur nouvelle professeur tenait dignement tête à Nawel, et que cette dernière ne s'y était pas attendu. Pour une fois que quelqu'un, autre que lui-même, ose la remettre à sa place, ça devait la changer ! Al commençait à beaucoup apprécier cette Madame Filds...
Une fois l'altercation passée, la prof regagna son estrade et pu enfin commencer son cours.

- Pour commencer j’aimerais savoir ce que vous savez déjà, si l’un de vous veut venir me montrer !

Al fixa son stylo, qu'il continuait de faire tourner autours de son pouce. Comme d'habitude, personne ne lèverait la main pour répondre, et il se sentirait tôt ou tard, obligé de s'y coller. Autant abréger tout de suite ce silence embarrassant. Al soupira et leva la main.

- On vient de commencer à étudier les équations du second degré, répondit-il après que Mme Filds l'eût interrogé.

Azalée était installée à côté d'Alphonse, ce qui l'avait beaucoup surpris au début. Elle aurait presque mit sa main au feu, qu'il irait s'installer avec son amie, mais non, ce ne fut pas le cas et elle en était ravie. Elle sortit ses stylos, son livre et son cahier. Elle était bonne élève, mais elle ne brillait pas énormément en maths. Il s'agissait de sa moins bonne moyenne avec seulement un petit treize, pour tout le reste, elle tournait plutôt autour des seize ou dix-sept. Elle regarda son voisin de table pour lui parler, mais fut coupé par Nawel qui recommençait son cinéma. Ils n'y auraient donc aucun cours où elle fermerait sa bouche ?

Elle suivit l'échange entre elles la tête dans ses mains. Nawel ne comptait pas se laisser faire, mais Mme Filds non plus. Est-ce que ce binz allait durer toute l'heure ou pourraient-ils enfin commencer le cours ? Tel était la grande question. Ce n'est seulement après une bonne dizaine de minutes perdues que le cours débuta enfin.

- Pour commencer j’aimerais savoir ce que vous savez déjà, si l’un de vous veut venir me montrer !

Un silence de plomb pesait dans la salle. C'est Al qui se désigna finalement pour répondre.

- On vient de commencer à étudier les équations du second degré, répondit-il après que Mme Filds l'eût interrogé.

- Tu pourrais m'expliquer ? Lui chuchota-t-elle. Je n'y comprends pas grand-chose...

Bien trop occupée à dessiner, elle n'avait pas vu ni entendu Madame Filds arriver et par conséquence, elle pu admirer ses magnifiques dessins de poneys et autres figurines de Tokidoki, ce qu'elle se serait bien passé. Et forcément, elle ne se gêna pas pour le dire à toute la classe.

- Et bien Nawel, dit elle d’un ton dédaigneux, je ne doute plus des talents pour ce qui est de dessiner des poneys mais je crains fort que ça ne t’aideras pas à suivre mon cour !

Nawel regarda autour d'elle et pu remarquer le sourire moqueur que certains de ses camarades avaient sur le visage. C'est vrai que ce n'était pas tellement classe de dessiner des petites licornes ou autres petits personnages mignons venant tout droit du monde Japonais. Elle baissa la tête pour laisser ses cheveux masquer son visage et ne pas laisser paraître les quelques rougeur de honte qui venaient de se nicher sur ses joues.
La professeur regagna l'estrade et débuta son cours.

- Pour commencer j’aimerais savoir ce que vous savez déjà, si l’un de vous veut venir me montrer !

Après un blanc énorme qui s'était installé dans la salle, c'est son ami Alphonse qui répondit à la question. Ça ne l'étonnait même pas. A part lui, personne n'aurait osé répondre.

- On vient de commencer à étudier les équations du second degré, répondit-il après que Mme Filds l'eût interrogé.

- Un truc qui ne nous servira jamais à rien dans notre vie quoi... Marmonna-t-elle.

Un silence pesant commence à s'installer, Spencer commence à se mordiller la lèvre, pitié faites que je ne me prenne pas un gros vent songe t'elle. Elle regarde les élèves, ils ne semblent pas décidé à se manifester, le fait que Nawel dessine des poneys semble est une chose au combien plus intéressante, la jeune fille semble d’ailleurs gêné et Spence regrette quelque peu d'avoir dit ça a voix haute, elle à donné une raison à la jeune fille de lui vouloir.

Une main se lève enfin, la prof de Math s'empresse de l’interroger, elle reconnait au passage le jeune homme qui à lancé une pique à Nawel. Il lui apprend qu'il vienne tous juste de commencer les équation du second degré. Pen se met alors à sourire, elle s'attendait à des notions plus compliqué. La voisine du jeune homme ne semble pas être du même avis et Nawel, bien que Pen ne perçoit pas le sens de ses paroles, non plus.

La prof hésite, écrire au tableau ne lui dit pas vraiment, son épaule droite lui fait encore mal à cause de sa petite démonstration et l'antidouleur tarde à faire effet. Elle regarde le jeune homme qui vient de parler:
- "Et bien montre moi donc ce que tu en a retenue!"
Sur ce sans attendre sa réponse Spencer lance la craie sur le bureau du jeune homme et lui désigne le tableau. Elle se laisse tomber sur sa chaise.

- Tu pourrais m'expliquer ? lui chuchota Azalée. Je n'y comprends pas grand-chose...

- Je suis là pour ça, jeune padawan ! lui sourit Al en retour.

Il espérait juste que les explications en question ne soient pas trop poussées puisque, comme à peu près tous les gens surdoués en maths, les réponses lui venaient instantanément. En revanche pour les expliquer, c'était une toute autre paire de manches.

- Et bien montre moi donc ce que tu en a retenu ! s'exclama la prof qui n'avait pas l'air de vouloir se lever de sa chaise.

Après un instant d'hésitation, Al obéit et se leva, après un petit regard à Azalée. Pas sûr que son niveau en maths reflète exactement celui de la classe... Il prit cependant la craie que lui avait lancée Mme Filds et monta sur l'estrade, sans vraiment savoir à quoi s'attendre.

- Euh... Je dois inventer une équation, la résoudre puis la corriger moi-même, ou... ? supposa Al devant l'absence totale d'indications sur ce qu'il était sensé écrire au tableau.

Spencer attend que le jeune homme réagisse, il semble hésiter puis finit par s’exécuter, il prend la craie se lève et monte sur l’estrade, il se tourne alors vers elle d’un air complètement perdu, il est vrai que la jeune femme n’a pas vraiment donné d’information claire. Elle se mord la lèvre et songe qu’elle est une boulette.

Elle se lève doucement soupire en reprenant la craie des mains du jeune homme :
- « Nan bien sur, je vais t’écrire une équation, tu la résous on regardera ça tous ensemble ensuite ! »
Sur ce elle se met face au tableau, ferme les yeux un instant pour trouver une équation assez simple et rapide puis ses mains se mettent à s’agiter, traçant de sa jolie écriture ronde une suite de chiffres.

Elle tend la craie au jeune garçon et sourit. Cependant son épaule se remet à la lancer et elle esquisse une grimace de douleur. Elle se masse instinctivement l’épaule ça la fait grimacer de plus belle. Elle se rassoit de nouveau sur sa chaise en prenant soin d’effacer toute trace de douleur de son visage, elle ne doit montrer aucun signe de faiblesse.

- Nan bien sûr, je vais t’écrire une équation, tu la résous on regardera ça tous ensemble ensuite ! répondit Mme Filds en se levant de sa chaise.

Elle s'approcha du tableau et lui prit la craie des mains. Alphonse recula d'un pas pour lui laisser de la place et croisa les bras tout en regardant ce que la professeur écrivait. L'équation en question était basique, sans réelle difficulté. Quand elle eût finit, Mme Filds lui rendit la craie pour ensuite aller se rasseoir sur sa chaise. Al la suivit du coin de l’œil. De toute évidence, elle semblait souffrir... Les pensionnaires de l'orphelinat n'étaient donc pas les seuls à avoir un passé douloureux.

Al tendit le bras vers le tableau et commença à écrire la solution de l'équation, sans hésitation aucune. Après quelques secondes, le jeune homme posa la craie sur le bureau et se frotta les mains pour en ôter la poudre blanche résiduelle.

Spencer regarde le jeune homme résoudre l'équation avec facilité, elle compare rapidement les résultats écrit au tableau avec ceux qu'elle a dans la tête, le discriminants et les racines sont bonnes, la jeune prof est ravie mais elle ne se fait pas d'illusion, elle se doute bien que le niveau de cet élève ne doit pas être représentatif du reste de la classe qui semble endormi.

Le jeune homme repose la craie sur le bureau, la prof réprime un petit tremblement, elle s'y attendait mais elle a tout de même tendance à se méfier des mouvements un peu trop suspect, elle à peur, peur d'être démasqué, peur de laisser apercevoir un bout de sa peau, un bout de son passé. Le jeune homme secoue ses mains pour retirer la poussière de craie, le bruit fait de nouveau frissonner la prof.

Elle se redresse puis reprend la craie et vas entourer les réponse du jeune homme, elle trace ensuite un tableau de signe qu'elle laisse vierge ainsi que des axes. La douleur lui brûle de nouveau l'épaule et elle en lâche la craie, elle se penche pour la récupérer en grommelant quelques mots en anglais, des mots pas forcément élégants d’ailleurs. Elle tend de nouveau la craie à l'élève.

Elle se tourne vers le tableau, lui désigne les nouveaux éléments et demande :
- « Je suppose que tu peut remplir tous ça avec les éléments que je vient d'entourer, je développerais les formules ensuite. »
Si mon épaule ne ma lâche pas, songe t'elle mais elle se garde de le rajouter. Elle vas s'appuyer sur le bureau fixant la foule d'élèves du regard, tout ça semble les désintéresser au plus haut point. Elle soupire.

Al regarda patiemment la prof tracer un tableau de signe vierge. La jeune femme fit soudain tomber sa craie et se pencha pour la ramasser en grommelant sourdement. Al fronça les sourcils avec circonspection. Sa première impression avait été la bonne : Mme Filds était blessée. Quelques bleus sur ses bras étaient d'ailleurs visibles, malgré les efforts qu'elle faisait pour les dissimuler. Hmm.

Tout à sa réflexion à propos du passé de leur nouveau professeur, Al ne se rendit pas tout de suite compte que celle-ci lui tendait la craie.

- Je suppose que tu peux remplir tous ça avec les éléments que je vient d'entourer, je développerai les formules ensuite.

Le jeune homme secoua la tête pour se remettre les idées en place, prit la craie et commença à remplir le tableau avec des signes "+" et "-". De temps en temps, il jetait un regard vers Mme Filds, adossée au bureau, un air fatigué sur le visage.
Al termina son tableau de signe puis se retourna vers la prof. Or, au lieu de lui rendre la craie, il se mit à jouer avec entre ses doigts. Puis, ni tenant plus, il posa la question qui lui brûlait les lèvres depuis qu'ils étaient entrés dans la classe.

- Excuser-moi madame, mais est-ce que vous allez bien ?

La jeune femme regarde le jeune homme remplir sans hésiter le tableau de signe, il ne peut que lui rappeler sa propre aisance durant les cours de math, ce souvenir lui fait esquisser un sourire mais elle repense soudainement à ce qu’elle fessait une fois retourner à sa place, frôler la main d’Alex, lui sourire, elle ne pourras plus jamais le faire et cette pensé tue son sourire.

Le jeune homme à finit, il ne semble cependant pas décidé à lui rendre sa craie, il la fait tourner entre ses doigts tout en fixant la jeune professeur. Il semble hésitant mais finit par poser la question qui semble le travailler depuis un moment, aussitôt Spencer est toucher, elle se met sur la défensive, ce qui la perturbe le plus ? Le mot madame.

Elle hésite, elle a envie de hurler que nan ça ne vas pas du tout, elle voudrait mourir pour rejoindre son amour. Mais elle ne peut pas déclarer ça devant la classe entière, avouer ses faiblesses de la sorte serait un suicide surtout face à la jeune Nawel. Elle réfléchit un instant cherchant à justifier l’air exténué qu’elle affiche, elle songe avec soulagement au fait que personne n'a vu les médicaments, inventer une excuse aurait été moins aisé.

Un sourire faux s’affiche sur son visage au moment où elle trouve comment le justifier. Elle dit d’une voix aussi calme que possible :
- « Oui oui je vais bien, j’ai juste un peu de mal avec le décalage horaire, je suis arrivé hier, mon corps n’est pas encore vraiment habitué. »
Elle pousse un petit rire forcé qu’elle regrette immédiatement tellement c’est pitoyable. Elle fixe le garçon avec un regard lui signifiant de ne pas insister.

Elle lui reprend la craie des mains pour écrire les formules du discriminant  B² - 4AC ainsi que celle des racines puis elle complète le tableau avec signe de A signe de – A, son bras à enfin cessé de la faire souffrir, les antidouleurs semblent agir, partie dans sa lancé elle rend la craie au jeune garçon :
- « Tu arriverais à me dessiner la courbe ? »
De nouveau elle vas se poser sur son bureau, croisant les bras pour se protéger, elle même ne sait pas trop de quoi.

- Oui oui je vais bien, j’ai juste un peu de mal avec le décalage horaire, je suis arrivée hier, mon corps n’est pas encore vraiment habitué.

Al regarda Mme Filds avec un air soupçonneux. Sa réponse ressemblait plutôt à une excuse, de son point de vue. Mais malgré la curiosité qui le rongeait, Al s'abstint de poser une nouvelle question. Il soupira et rendit la craie à la professeur qui semblait très mal à l'aise. Celle-ci continua à écrire au tableau. Une nouvelle formule, qui n'était autre que celle du discriminant, ainsi que les signes respectifs de A et B.

- Tu arriverais à me dessiner la courbe ?

Al se retint de justesse de lever les yeux au ciel. Bien sûr qu'il y arriverait, ce genre d'exercice était un jeu d'enfant pour lui. D'ailleurs, ça lui faisait tout drôle qu'un professeur ne le vois pas comme le petit génie des maths de service. Agréable changement, même s'il se doutait que cette situation ne durerait pas éternellement.
Al leva donc le bras vers le tableau et traça une courbe sinusoïdale qu'il s'efforça de faire paraître la plus régulière possible. Lorsqu'il s'estima satisfait de sa courbe, Al sourit à Mme Filds et lui rendit la craie.

- Voilà. Bon, elle est pas hyper régulière, je vous l'accorde. Le dessin n'est pas ma tasse de thé.

Nawel écoutait le cour sans dire un mot, que même le silence lui-même était bien trop bruyant, enfoncée dans sa chaise comme ci par le plus grand des miracles que la terre pourrait lui offrir, elle réussirait à disparaître dedans, comme ci elle se trouvait dans des sables mouvants. Malheureusement, ce ne serait jamais le cas ou alors, peut-être, fallait-il qu'elle se mette à croire aux Elfes et aux Trolls. Qui sait ? Un peu de magie dans ce monde de brut serait la bienvenue, mais pour le moment, ne pouvant s'éclipser, ouvrir une faille spatio-temporel, se rendre invisible ou encore se transformer en WINX ou en WITCH, à vous de choisir, elle se laissait bercer par le petit grincement de la craie sur le tableau que provoquait son ami Alphonse en rédigeant des choses qui lui étaient totalement inconnues et qui se rapprocheraient le plus du chinois, et qui, pour les oreilles les plus sensibles, provoquait un petit son très mélodieux, pouvant presque, et j'insiste sur le presque, endormir un troupeau de moutons sourds.

Après qu'Alphonse est dessiné une courbe qui avait une légère ressemblance avec une vague dans le film Brice de Nice, la jeune fille s'étira de tout son long et se mit à dessiner. Car oui, elle n'était peut-être pas douée en maths, mais elle, comparé à lui, elle savait dessiner un arbre ou une maison. Bien entendue, Al avait plus d'un tour dans son sac et excellait dans plusieurs domaines, ce qui l'agaçait fortement. Oui, elle aime beaucoup se sentir supérieur aux autres. Enfin bref. En même temps qu'elle dessinait une famille tortue, elle se mit à chantonner une petite comptine qu'elle connaissait d'elle ne sait-ou et qui n'était d'autres que "La famille Tortue" soit :

Une fois cet instant chanson terminé, Nawel, qui commençait à s'ennuyer et bien correctement, fourra ses affaires de maths, si on peut appeler ça ainsi, dans son sac, le mit sur ses épaules après s'être levée, prit soin de ranger sa chaise sous la table et se dirigea vers la sortie. Entre temps, elle s'arrêta devant le bureau qui se trouvait sur l'estrade et regarda la prof en plongeant ses yeux dans les siens avant de lui dire :

- Vous m'excuserez, mais j'ai quelques choses de très urgents à faire. Comme aller siroter un jus d'orange dans un bon canapé moelleux.

Elle lui adresse un sourire des plus fourbes et ouvrit la porte en jetant un dernier regard vers Alphonse, regard qui était remplit de rage, de colère, de haine etc. puis sortit en claquant la porte, tout en souhaitant une bonne journée à Mademoiselle Filds. Beh oui, la politesse, ça n'a jamais tuée personne.

Mademoiselle Filds pousse un léger soupir, sa réponse ne semble pas avoir convaincu son élève qui lui lance un regard soupçonneux, elle se mordille la lèvre, elle espère qu'il ne vas pas insister, elle n'arriverait pas à se défendre de manière bien convaincante. Il prend la craie qu'elle lui tend et lui lance un regard exaspéré cette fois, il semble lui en vouloir de lui poser une telle question comme si elle le sous estimais, ça doit être le cas. La jeune femme le regarde tracer la courbe au tableau, il s’applique mais l’œil critique de Spencer remarque un petit détail qui la chagrine.

Le jeune homme lui rend la craie de nouveau lui avouant qu'elle n'est pas des plus réussit. Spencer s’apprête à lui faire remarquer qu'il aurait été judicieux de calculer le sommet avant de tracer cette courbe quand une petite voix attire son attention. La prof regarde la source du bruit et constate sans véritable étonnement que c'est Nawel , elle chantonne une comptine que Spencer à un peu de mal à suivre malgré son bon niveau en français, en réalité elle comprend mais vu le manque de sens elle doute que ce soit ça.

La prof reporte son attention sur le tableau, elle vas se lever pour écrire le calcul quand elle aperçoit du coin de l’œil une silhouette se rapprochant de l'estrade. La jeune Nawel pose son regard dans le sien avec un air de défi, elle lui balance qu'elle veut faire autre chose car son cour ne l’intéresse absolument pas. La jeune fille lui fait un grand sourire avant de se diriger vers la porte. Avant que Pen ait le temps de réagir la jeune fille à déjà passé la porte. La prof se crispe au point de réduire la craie en poussière.

Elle pose le tas de poussière dans la gouttière du tableau et se dirige vers la porte d'un air plus que déterminé, elle commence à me soûler celle là ! Songe t'elle. Elle ouvre la porte avec violence et la claque avec violence à son tour. Une fois dans le couloir elle hurle le prénom de la jeune fille et la rattrape en courant. Une fois au niveau de la jeune fille, Spence ne se contrôle pas, elle balance son bras et la plaque contre le mur assez violemment, emplit d'une rage qui n'est pas entièrement dirigé vers elle mais un peu vers le monde entier.

Elle maintient la jeune fille contre le mur, d'une main et grommelle entre ses dents :
- « Toi je te prévient que ton petit manège commence à … »
La prof cherche ses mots, mais il est trop tard elle à réagit de façon assez impulsive, elle se dit que de toute façon elle est fichue.
- « Tu ! Commence à me soûler ! »
Elle plante son regard dans celui de l'enfant. Elle se rend soudain compte de ce qu'elle fait, elle relâche son emprise.

Elle croise les bras, la fixant toujours du même air sévère et énervé. Elle lui lance :
- « Maintenant tu vas retourner gentiment en classe sinon je n’hésiterais pas t'y traîner de force ! »
Oh oui Spencer en est capable, emmener de force cette jeune fille en classe, elle n'est plus à cela près elle sent que son comportement vas lui être reproché alors tant qu'a faire autant ne pas partir sur un échec. Elle soupire et attend les réactions de la jeune fille, prête à l'agriper de nouveau au cas où elle déciderait de repartir en courant.

La jeune fille allait se diriger avec hâte vers la salle commune, en priant suffisamment fort pour que Mademoiselle Filds ne la rattrape pas, mais puisqu'elle possédait une chance légendaire encore inconnue, la professeur de math ne la laissa pas faire et, d'une main vive et agressive, elle la plaqua contre le mur et la tint contre. Nawel n'eut même pas le temps ni la force de comprendre ce qui venait de se passer. Elle la dévisageait comme ci elle sortait tout droit d'une autre planète, ce qui pouvait fortement être le cas vu la force et la conviction qu'elle avait mit pour la rattraper et l'immobiliser. Elle cligna plusieurs fois des yeux afin d'être sûre qu'elle ne rêvait pas, que tout ça était bien réel et grimaça. Cette femme était complétement malade !

- Toi je te prévient que ton petit manège commence à … Tu ! Commence à me soûler !

Pas besoin de le dire, elle s'en était bien rendue compte, mais elle s'en fichait éperdument. Elle amait ça, agacer les gens et plus ils étaient énervé par sa faute, plus elle aimait, et dans ce cas de figure, elle aimait doublement plus. Pourquoi ? Peut-être parce que Mademoiselle Filds risquait gros en ayant agit de cette manière et que, grâce au caméra de surveillance, la directrice, Madame Evergreen, allait la croire sur parole et sans doute renvoyer cette professeur au tendance meurtrière sur le champ.

- Vous êtes vraiment barge ! Lâcha Nawel qui commençait à ne plus sentir son bras à cause de l'emprise de la prof. Une grande, malade !

Réalisant soudainement ce qu'elle était en train de faire, elle la relâcha, mais ne perdit pas pour autant son sang-froid, ce qui mit la jeune fille hors d'elle. Un mot d'excuse n'aurait pas été de refus. Elle se massa les bras en la fusillant du regard. Ils étaient devenu rouge et allaient sûrement garder cette couleur et une petite marque pendant quelques jours encore, histoire de bien attirer l'attention de tout les élèves sur elle. Certes, c'est ce qu'elle voulait, mais pas comme ça. De plus, elle connaissait suffisamment son ami pour savoir que lui aussi ne passerait sans doute pas à côté de ça, sauf s'il continue à être submerger par la beauté d'Azalée, là, il allait complétement l'oublier pour les cent cinquante prochaines années...

- Maintenant tu vas retourner gentiment en classe sinon je n’hésiterais pas t'y traîner de force !
- Vous pouvez toujours essayé, répondit-elle du tac au tac, mais n'oublier pas que tout est filmé dans cet établissement et que, malheureusement pour vous, une caméra est pointée dans notre direction. Amener donc moi de force en cours et vous pouvez être certaine que la directrice aura un retour sur ce que vous venez de faire. En revanche, si vous me laissez partir et venir uniquement quand je le souhaites, je garderais ce petit et misérable accident pour moi et uniquement pour moi. Je pense que le deal est parfaitement équilibré. Votre job contre ma liberté.

Nawel était la reine du chantage, bien qu'il n'y est absolument rien d'extraordinaire dans celui-ci, sauf peut-être le fait qu'elle sache parfaitement où se situaient les caméras de surveillance de l'établissement, puisque pendant une journée tout entière, il y a quelques années de cela, elle s'était amusée avec Daudet à les répertorier une par une. En tout cas, elle espérait fortement que cette Mademoiselle Filds préfère son job à sa présence en cour, déjà parce qu'elle ne se voyait pas aller cafter à la directrice et ensuite, car elle ne voulait absolument pas retourner dans la salle de classe et subir les rires des élèves. Bah oui. Si elle revenait, c'était montrer qu'elle était inférieur à la professeur, et ça, c'était tout aussi douloureux que de se prendre un coup de poing en pleine figure.

Nawel regarde la professeur avec un air d'incompréhension totale de toute évidence elle ne s'attendait pas à ce style de réaction, l'adolescente cligne des yeux puis grimace. Spencer se mordille le lèvre, elle ne comprend pas comment elle a pût réagir comme ça, à croire que les médicament ne font pas que calmer la douleur. Elle doute cependant que ce soit les médicaments, elle se questionne, il se peut que ce ne soit pas les médicaments, il se peut que ça fasse partie d'elle, cette rage profonde qu'elle ressent face à l'injustice qui l'a frappé, voilà le moyen que son cerveau à trouvé pour exprimer tous ce qu'elle ressent, s'en prendre à une élève. Malgré tous ces remords, Spencer ne lâche pas Nawel, elle ne se rend pas réellement compte de la force avec laquelle elle la maintient toujours contre le mur. Elle songe à l'accident, oubliant un instant où elle se trouve.

La voix de Nawel la fait revenir à la réalité :
- « Vous êtes vraiment barge ! Une grande, malade ! »
Face aux paroles de la jeune fille, Spencer la lâche non sans la foudroyer du regard. Oui elle sait que l'élève n'a pas totalement tord, elle à réagit comme une folle. Spencer soupire et se masse l'épaule un peu comme Nawel le fait avec son bras. Elle réprime une grimace, la douleur est en train de se raviver. Spencer capte le regard de la jeune fille sur la caméra derrière elle.  La jeune fille répond :
- « Vous pouvez toujours essayé, mais n'oublier pas que tout est filmé dans cet établissement et que, malheureusement pour vous, une caméra est pointée dans notre direction. Amener donc moi de force en cours et vous pouvez être certaine que la directrice aura un retour sur ce que vous venez de faire. En revanche, si vous me laissez partir et venir uniquement quand je le souhaites, je garderais ce petit et misérable accident pour moi et uniquement pour moi. Je pense que le deal est parfaitement équilibré. Votre job contre ma liberté. »
Spencer regarde la jeune fille, elle sait maintenant que son expérience dans l'orphelinat vas finir le même jour qu'il a commencé.

Elle fixe toujours Nawel, même si elle sait qu'elle vient de perdre son job elle n'est pas totalement désespéré. Si Nawel croit que le chantage vas marcher, elle se plante complètement.  Spencer sait qu'il y a des caméra, ça fait parti des informations qui lui ont été délivré à son arrivé, il y a des micros aussi, cela signifie que le chantage de l'adolescente a lui aussi été sauvegardé. Elle sait que ça ne compenseras pas sa réaction, rien ne pourras excusé son geste elle en a conscience mais elle ne tient pas non plus à céder à cette enfant, elle a tout de même sa fierté.  Elle soupire avant de lui répondre :
- « Et bien on peut toujours aller voir la directrice ensemble, je ne suis pas fière de ma réaction mais je peut assumer mes actes. Si tu sait qu'il y a des caméras tu connaît aussi la présence des micros, ton petit chantage à lui aussi été enregistré ! Alors choisit, le bureau ou la salle de cour ! »

Spencer essaye de garder un air digne, oui elle est prête à assumer ses actes, expliquer à la directrice le pourquoi du comment, elle ne la connaît pas, elle la juste vu hier le temps de quelque petites explications, prendre soin des élèves en fessait partie, elle s'en souvient et elle n'a pas vraiment respecté ça, mais elle est prête à écouter le sermon de la directrice comme une gamine prise en faute, ce n'est pas comme si elle n'avait jamais été dans ce cas de figure, la seule chose qui change c'est qu'elle n'est plus une élève. Elle sait qu'elle risque de perdre son boulot mais même si elle a vraiment envie d'enseigner ce n'est pas forcément une nécessité, ses parents lui ont laissé suffisamment d'argent pour vivre agréablement en France pendant un long moment et l'argent de l'assurance vie d'Alex, même si elle répugne  à l'utiliser pourrait lui permettre d'acheter une maison.
- « A vrai dire je comptais aller voir la directrice pour parler, si tu retournes en cours il se peut qu'on oublie ton pitoyable chantage ! »
Spencer croise les bras en guettant la réaction de la jeune fille.

- Et bien on peut toujours aller voir la directrice ensemble, je ne suis pas fière de ma réaction mais je peut assumer mes actes. Si tu sait qu'il y a des caméras tu connaît aussi la présence des micros, ton petit chantage à lui aussi été enregistré ! Alors choisit, le bureau ou la salle de cour !

Nawel prit air vaincue, comme ci elle avait oublié la présence des micros disposé juste à côté des caméras de surveillance et baissa la tête. Mais un petit sourire ne tard pas à venir se nicher sur son visage. La prenait-elle pour une débile ? Non seulement elle savait qu'ils étaient présent, mais en plus de ça, elle savait qu'ils ne fonctionnaient plus. Des petits malins, et croyait le ou non, elle n'y est pour rien dans cette histoire, s'étaient amusés à les rendre hors-service. Elle allait les bénir jusqu'à la fin des temps pour lui sauver la vie en ce moment même et pour avoir oser faire cet actes qu'elle aurait également pu faire. Reprenant confiance en elle, elle ferma les yeux en écoutant sa professeur prendre la parole.

- A vrai dire je comptais aller voir la directrice pour parler, si tu retournes en cours il se peut qu'on oublie ton pitoyable chantage !
- En attendant, mon pitoyable chantage, comme vous dites, ne figurera pas sur la vidéo. Dit-elle en soutenant son regard. Ils verront que nous parlons, et encore, vu l'angle de la caméra, rien ne sera très distinct.

Elle remercia Alphonse pour lui avoir enseigner ce genre de petites choses qui lui semblait complétement stupides à l'époque et qui maintenant lui était finalement bien utile.

- Les micros ont été endommagés il y a quelques jours par trois élèves et ne seront réparer que demain. Vous n'avez donc plus aucunes preuves alors que moi, si.

Elle se dégagea et s'éloigna de quelques pas de Madame Filds. C'était hors de question qu'elle retourne en cour, oh non, elle n'y retournera pas. Nawel observa un peu plus longtemps la jeune femme qui se tenait devant-elle. Sa réaction n'avait rien à voir avec la personne dont elle souhaitait être. C'est vrai qu'elle agissait bizarrement et il devait avoir une raison et elle se doutait bien qu'il n'était pas uniquement question de son comportement.
La jeune fille allait partir une bonne fois pour toute lorsqu'elle se souvint du comprimé que sa professeur avait extirpé d'un flacon. Flacon qui ressemblait étrangement aux genre de médicaments que les personnages tirés tout droit des séries américaines prennent pour mettre fin à leurs jours. Joyeux tableau.

- J'ignore ce que vous avez. Si vous êtes atteinte d'une maladie, si vous êtes une folle sortit tout droit d'un asile ou si vous êtes peut-être dépressive, mais vous n'arriverez pas à me faire venir à votre cour et j'ai toutes les raisons du monde pour refuser d'y aller.

Si on ne connaissait pas le réel caractère de Nawel, on aurait presque pu sentir de la peine ou de la compassion dans sa voix. Après tout, ce serait possible. Toutes les personnes vivant dans cet établissement ont eu un passé difficile ou alors vivent dans un présent pas plus glorieux. Mais bien sûre, ce n'était pas le cas, ou presque, mais ça, elle le garderait pour elle.

- Donc fichez-moi la paix tous autant que vous êtes. Je viendrais à votre cour quand bon me semble et si ça peut vous rassurez, Alphonse à toujours prit mes devoirs et je les ai toujours rendu à temps. Je suis présente aux interrogations et vous aurez le plaisir de me mettre des mauvaises notes. Sur ce, bon fin de cour et tenez-vous à une distance de quinze mètre. Question de sécurité. Vous aimez peut-être les murs, mais eux et moi, ça fait deux !

Sur ces belles paroles, et après la sonnerie qui annonçait la fin de l'heure de cour, Nawel s'enfonça dans le couloir et partit en courant pour être sûre de ne pas se faire rattraper. Elle qui souhaitait se détendre sur un canapé avant de retourner en cour, elle opta pour un tout autre endroit ou elle saurait en paix. Mais pas pour longtemps.

Alors qu'Alphonse attendait le commentaire de la professeur à propos de sa courbe, Nawel se leva de sa chaise, prit soin de bien ranger ses affaires dans son sac et se dirigea vers la porte. Comme si de rien n'était. Plus rien concernant son amie ne pouvait plus étonner Al, mais il se sentait mal à l'aise pour Mme Filds qui allait, une fois de plus, subir le caractère bien trempé de Nawel.

- Vous m'excuserez, mais j'ai quelque chose de très urgent à faire. Comme aller siroter un jus d'orange dans un bon canapé moelleux.

Al se mordit l'intérieur de la joue pour ne pas sourire. L'effronterie dont faisait preuve Nawel l'étonnerait toujours. Même s'il ne la soutenait pas, n'allez pas vous faire des idées.
En attendant, Nawel était sortie de la salle, avec tout le panache dont elle était capable, et s'éloignait dans le couloir. Al jeta un oeil à sa montre. Au moins elle a attendu les cinquante premières minutes du cours pour faire son numéro, songea-t-il.
Soudain, et contre toute attente de la part du jeune homme, la prof de maths se lança à la poursuite de Nawel, laissant les élèves seuls en classe. Une minute de silence. Puis le brouhaha.

- Je déclare le cours terminé, soupira Al en descendant de l'estrade. Je te présente Nawel, chieuse professionnelle, ajouta-t-il à l'attention d'Azalée avec un clin d’œil.

Non pas qu'il n'avait pas confiance dans les capacités de persuasion de Mme Filds, mais il savait d'expérience que quand Nawel avait décidé quelque chose, rien ni personne ne pouvait l'en dissuader. Ou du moins, ce n'était encore jamais arrivé, de mémoire d'Homme.
Al rassembla donc ses affaires dans son sac à dos qu'il ajusta ensuite sur son épaule et, alors que la sonnerie retentissait, sortit dans le couloir et attendit Azalée sur le pas de la porte.