fiction ou réalité? (with Ecchiatre Hideo)

Spencer était seule dans la grande pièce vide, elle attendait un de ses collègue, elle n’avait pas vraiment compris pourquoi, les explications avaient pourtant été claire mais elle était encore un peu dans le flou depuis les révélations de la veille au téléphone et elle n’avait toujours pas dormit depuis l’atterrissage ça allait faire deux jour. Elle n’était cependant pas encore vidé de son énergie, elle tournait en rond regardant cette pièce, elle s’y sentait bien, la pièce était vivante, il y trainait de toute part des crayons, des feuilles, des tasses de café.

Pen se rapproche de la fenêtre, elle fixe le parc plongé dans l’obscurité, il est tard et peut de lumière sont encore allumé, tant et si bien que le parc est presque entièrement noire, ce qui n’est pas pour rassurer notre petite professeur. Elle sursaute quand un hibou hulule, elle n’a jamais beaucoup aimé la nuit, a cause des cauchemars qui la retrouvent, elle à honte de ça, comme de beaucoup de chose en fait mais elle n’arrive pas à s’empêcher de frissonner dans le noir complet ou lorsqu’elle se sent confiner, les ascenseurs, une torture pour elle.

Un autre bruit la fait sursauter, les lumières se mettent à clignoter, Pen commence à flipper, elle regarde dehors, apparemment c’est général, les lumières s’éteignent pour de bon, cette fois Pen ne peut que hurler. Elle se laisse tomber sur le sol, en gémissant. La chair de poule commence à l’envahir et sa respiration commence à s’accélérer. Elle se met en boule comme le fait la petite fille de ses cauchemars.

Brusquement elle n’est plus dans la salle des profs mais dans cette pièce qu’elle voit toute les nuits, elle se tapie de nouveau. La porte grince, dans la réalité ou dans son imagination ? Elle ne pourrait pas le dire. La silhouette s’approche, grande imposante, Spence se sent vulnérable, impuissante, elle place ses bras au-dessus de sa tête comme pour se protéger des coups, elle murmure :
- « Nan pitié ! »

Elle ferme les yeux, se tapie sur elle-même le plus possible s’apprêtant à prendre les coups comme dans son sommeil. Brusquement Pen est éblouie, les lumières viennent de se rallumer. Elle ose rouvrir doucement les yeux pour tomber sur un homme, pas celui de ces cauchemar, il est plus jeune, elle l’a déjà vu d’ailleurs mais il lui est impossible de dire où. Elle laisse tomber ses bras contre elle, ne se relève pas trop honteuse, elle ne parle pas non plus, elle se met à fixer ses mains.

Ecchiatre se passa une main dans les cheveux en signe d'agacement. Il ne savait pas vraiment ce qu'il devait penser de cette journée. En soit, ce n'était pas une mauvaise, ou en tout cas, il semblait se le persuader. Il secoua la tête. Non, ce n'était pas lui de s'en faire pour deux, trois idioties. Il recommença à sourire malgré que quelque chose le dérangé. Quelque chose qu'il n'arrivait pas à définir. Il était arrivé ici depuis...Deux jours, et il n'avait pas encore eu cette impression que de regarder une porte pouvait lui hurler mentalement de ne pas l'ouvrir.
Reformulons en français: Il avait l'impression que la porte en face de lui ne devait pas être ouverte aujourd'hui.

C'était stupide n'est-ce pas? Comment une porte ne pouvait pas avoir pour utilité sa fonction première? Il se trouvait débile.

Il se laissa rire un peu de sa débilité profonde avant de pousser cette porte en bois. Et là, il vit une jeune dame. Il sentit un petit sourire pondre son oeuf tout frai sur son visage. Il s'avança de celle-ci assez content de ne pas se retrouver seul dans cette salle qui pourtant ne l'inspirait absolument pas et dont il avait une impression d'oppression.

Il cligna des yeux plusieurs fois alors que la demoiselle se protégeait contre...un ennemi inconnu qui devait être lui? Elle plaça même ses bras devant elle en gémissant de peur un:

''Non pitié''

Cela décrocha une mine triste au professeur de biologie. Il s'assit à la hauteur de la jeune femme, attendant un peu qu'elle se calme et qu'elle accepte enfin de le regarder. Un problème de post-traumatisme? C'était assez dur à gérer, la pauvre. Il se mit sur son fessier puis croisa les jambes en patientant. Il lâcha finalement un énorme sourire quand elle le regarda.

''Vous allez mieux on dirait, tant mieux.'' Il se redressa.

Il retira la poussière sur sa veste en quelques tapettes et tendit sa main à la jeune femme. Voyant qu'elle n'arrivait pas à se relever, il l'aida franchement en passant un bras sous son aisselle et la déposa sur une chaise. Il s'assit sur celle d'en face et commença à parler tout en coupant un carreau de chocolat de la tablette qu'il gardait sur lui.

''Je suis profondément désolé si je vous ai effrayé. Je suis le professeur de biologie des gamins, et accessoirement l'infirmier. Ecchiatre Hideo. Enchanté mademoiselle.'' Il lui tendit le carreau de chocolat: ''Vous avez besoin de sucre et le chocolat remontera aussi votre humeur. C'est prouvé.''

Spencer tremble encore mais elle ose monter son regard vers la personne qui est près d’elle, elle ne croise cependant pas son regard, bien trop honteuse, comment à t’elle pût faire une crise de ce genre en plein milieu de l’orphelinat, dans sa chambre passe encore mais là, à la vue de tous. Le jeune homme qui lui fait face lui fait un sourire, ce qui donne envie à Spencer de s’enfoncer au plus profond du sol, pourquoi il sourit de la sorte, est ce qu’il se moque d’elle.

Ca ne doit pas être ça car il semble vraiment soulagé qu’elle le regarde, à sa remarque, elle soupire oui ça vas mieux du moins pour l’instant car elle sait que ce cauchemar reviendras, elle se contente d’espérer qu’il ne revienne que dans son sommeil. Elle vient de remarquer la main qu’on lui tend, elle n’ose pas l’attraper, elle est encore un peu dans sa vision et elle a peur d’un piège. Elle se crispe, elle est bien par terre de toute manière.

On l’attrape soudainement et on la soulève du sol, avant qu’elle ait eu le temps de réagir elle se retrouve assise sur une chaise. Elle se crispe de nouveau mais elle se sait en sécurité, elle est dans la salle des profs, il ne peut pas se passer grand-chose et les lumières semblent bien décidé a resté allumé, d’ailleurs elle doute qu’elle se soit vraiment éteinte. Le bruit d’une chaise qui racle le sol la fait frissonner, les bruit on tendance à la stresser.

Elle le regarde sortir une tablette de chocolat de sa poche sans vraiment comprendre, elle l’écouta :
-« Je suis profondément désolé si je vous ai effrayé. Je suis le professeur de biologie des gamins, et accessoirement l'infirmier. Ecchiatre Hideo. Enchanté mademoiselle. »
Il lui tend un morceau de chocolat :
« Vous avez besoin de sucre et le chocolat remontera aussi votre humeur. C'est prouvé. »
Spencer soupire et prend le bout de chocolat, elle le fait tourner entre ses doigts. Ce prof lui est sympathique et il semble s’y connaitre dans son domaine.

Elle lui sourit et désigne le morceau de chocolat :
- « Merci ! »
Elle l’avale, laissant le chocolat fondre dans sa bouche puis elle regarde de nouveau le prof, dont elle n’a pas retenu le nom. Elle soupire avant de lui répondre :
- « vous n’avez rien à vous reproché, je sais très bien me faire peur toute seule. Je devrais surement dormir plutôt que trainer ici mais on m’a dit que j’avais une réunion, alors j’attends. »
sa voix tressaille, elle confond l’anglais et le français. Elle se mord la lèvre, mais tait toi Spencer, songea t’elle. Elle soupire.

Elle tourne la tête vers la fenêtre, les arbres la stresse de nouveau, elle reporte son attention sur son collègue. Elle se rend alors compte qu’elle ne s’est même pas présenté :
- « Enfaite je m’appelle Spencer, Spencer Filds et je suis prof de math. »
Spencer se sent de nouveau mal, apparemment le chocolat ne passe pas, elle déglutit difficilement avant de soupirer de nouveau, oh oui dormir lui semble être une bonne idée mais elle ne peut pas.

Spencer regarda son collègue ramasser ses affaires sans vraiment faire attention, elle se contentait de suivre vaguement les mouvements de celui ci en essayant ainsi de se concentrer sur autre chose et de pouvoir oublier cette crise d'angoisse des plus ridicule. Elle ne comprenait pas comment ça pouvait lui être arrivé, ça fessait si longtemps qu'elle n'en avait plus eut, elle avait songé que c'était finit que ça fessait parti de ses mauvais souvenirs d'enfance, apparemment nan. Elle détestait se montrer si impuissante, si faible, si vulnérable, elle s'en voulait et ne put s’empêcher de se mordre la lèvre. Oui elle avait envie d'hurler de tout fracasser autour d'elle, elle avait honte tous simplement.

Le jeune homme lui sourit après avoir croqué dans sa tablette. Il lui apprit que c'était lui qu'elle attendait. Il lui donna une feuille, celle là même qu'elle avait mit trois heures a remplir, hésitant à chaque nouvelle case, elle ne savait même plus où elle était née, ses « chers » parents avaient réussit à trafiquer les papier pour faire apparaître New York comme lui de naissance, elle avait finit par écrire Roumanie sans préciser de ville, pour les parents en revanche elle avait bien dut se résoudre a écrire le nom de ceux qui l'avaient élevé mais elle avait ajouté adopté dans la case autre. Elle avait fait tous ça d'une belle écriture ronde, splendide, des plus posé ne trahissant rien de ce sentiment horrible qui l'emplissait, faire bonne figure comme on lui avait si bien apprit.

Elle poussa un soupir avant de se lancer dans la lecture de celle de son collègue, elle fût bien vite interrompue, le jeune prof repoussa la feuille et lui adressa de nouveau la paroles, il lui posa des questions auxquelles Spence était bien a mal de répondre, elle ne comprenait pas vraiment toute ses histoires de prof principal mais elle était un peu gêné de l'avouer, elle finit par le faire tout de même :
- « A vrai dire je n'ai pas tout compris, je ne voit pas ce qu'est un professeur principal, on ne fonctionne pas comme ça aux États-Unis. Et je ne comprend pas, si il y a deux classe pourquoi n'en prenons nous pas une chacun ? »
Elle sourit d'un air dessolé, elle devait vraiment lui paraître stupide, l’américaine qui débarque, en mode touriste.

Pen regarde le prof réfléchir, il semble lui aussi bien mal à l'aise et ce fonctionnement semble autant lui échapper qu'a elle, elle ne peut s’empêcher de se sentir soulagé, elle ne semble ainsi pas si idiote. Elle le regarde se gratter la tête et elle se mordille la lèvre son ignorance semble mettre son collègue dans une situation délicate, elle s'en veut. Il soupire avant de regrouper ses mains devant lui. Pen sourit face à l'air sérieux que ça lui donne, elle doit elle avoir un drôle d'air, encore à moitié dans sa vision mais aussi bien ancré dans la réalité, face à ses notions inconnues, elle regrette d'être venue en France.

Il lui avoue que lui aussi est un peu paumé devant tout ça ? Nouveau soupir de la part de Pen, on est mal parti. Il faut donc qu'ils trouvent deux heures de libres qu'ils partagent avec les classes. Ça ressemble un peu à un casse tête et ça désespère Spencer avant même de voir les emplois du temps se poser devant elle. Echiatre lui dit de choisir ce qui l'arrange, Pen ne peut s’empêcher de se sentir mal à l'aise, elle n'aime pas vraiment qu'on lui laisse choisir de la sorte. Elle ne veut pas non plus protester car elle à peur de se montrer mal poli vis à vis de son collègue, et elle se dit que vu ce qu'il sait d'elle maintenant, mieux vaut arrêter de s'enfoncer.

Elle remarque brusquement que le prof de bio s'est empourpré, il lui glisse de ne pas aller trop vite, de peur qu'elle se sente de nouveau mal. Pen pousse un petit soupir :
- « Merci de vous inquiétez mais ça vas, je me sent bien. »
Elle lui lance un sourire assuré, espérant qu'il la croit car en réalité, a seule chose que Pen désire à cet instant est de fondre en larme, elle ne sait même pas pourquoi, mais elle sent une boule dans sa gorge. Elle en a marre d'être ainsi, elle en a marre que tout le monde la regarde comme si elle allait d’effondré au moindre mot, c'est pour ça qu'elle à quitté les États-Unis.

Elle secoue la tête pour chasser cette pensé et se penche pour attraper son sac, elle grimace de douleur, elle n'a pas réfléchit et vient d’utiliser son bras droit, réveillant la douleur dans son épaule. Elle lâche son sac sur la table, trop vite, fessant un gros bruit qui l'a fait frissonner, lui rappelant les bruits de l'accident. Elle soupire avant de fermer les yeux pour se calmer. Elle les rouvre et sort son emploi du temps comme si de rien n'était. Elle ouvre discrètement son flacon de médicament et en gobe un avant de se plonger sur les feuilles posé devant elle.

Elle commence à souligner les heures qui lui sont libres puis elle compare avec l'emploi du temps de son collègue, entourant sur le sien les heures qui lui sont communes. Il y'en a pas énormément et après comparaison avec les emplois du temps des élèves les possibilités sont plutôt réduite. Pen passe sa main dans ses cheveux, avant de regarder son collègue, sourire des plus faux affiché sur son visage, tout vas bien :
- « Et bien soit on prend les CP le lundi de 10h à 11h et on enchaîne avec les terminales de 11 à 12 mais ils vont nous maudire car ils auront seulement envie d'aller manger, soit on prend les terminales de dix à onze le lundi et les CP soit mardi soit jeudi de 15 heures à 16 heures. Moi tout me vas à vous de me dire. »
Elle lui lance un nouveau sourire, l'invitant à choisir.